À chaque époque sa mode. Après les yoyos, Rubik’s cube et cartes Pokemon, ce sont les hand-spinners qui envahissent les cours de récréation aujourd’hui. Les enfants les collectionnent sous toutes ses formes. Mais détournés de leur usage d’origine, ces toupies à faire tourner deviennent de dangereux projectiles. Certaines écoles ont même été obligées de les interdire. À l’origine, le hand-spinner aurait été conçu pour des enfants souffrant d’un trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) dans l’optique de les aider à évacuer leur stress et à se recentrer sur les tâches scolaires. Sauf qu’à ce jour, aucune étude scientifique n’a véritablement pu prouver ses vertus thérapeutiques. Les psys restent majoritairement sceptiques quant à son utilité, à l’image d’Anne Gramond, psychiatre spécialisée dans la prise en charge des enfants TDA/H. « Pour certains enfants, le fait de manipuler un objet, comme un trombone ou une balle pendant les cours, ou de griffonner sur une feuille de papier, peut l’aider à se poser physiquement. Mais pour ce qui est du hand-spinner, je n’en suis pas persuadée. »
Marc Olano