Depuis toujours, la jeunesse fascine en même temps qu'elle effraie. En France, le xixe siècle la met sous contrôle par le travail, le service militaire, l'école.
Depuis les années 60 bien des choses ont changé : avec l'avènement de la société de consommation, l'émancipation progressive des jeunes grâce, entre autres, à une « doltoïsation » généralisée de l'éducation familiale et à une société plus respectueuse des droits des individus, des cultures jeunes sont apparues, avec leurs sociabilités propres, leurs musiques, leur engouement pour la télévision, etc. La jeunesse ne constitue pas pour autant un groupe homogène. Ses frontières se sont brouillées, l'entrée dans l'adolescence est plus précoce et le passage à l'âge adulte plus tardif. De plus, les valeurs des jeunes ne diffèrent plus nettement de celles de leurs parents mais, comme pour ceux-ci, varient davantage en fonction des clivages sociaux.