Le mot magique

Vous expliquez à vos malades qu'ils doivent cesser de fumer, parce qu'ils souffrent de bronchite chronique, ou d'emphysème ? Ça ne leur fait ni chaud ni froid : un an plus tard, quatre patients sur cinq fument toujours autant. Vous leur dites qu'ils ont des « poumons de fumeurs » ? Là, vous faites mouche : la moitié s'arrêtent aussi sec de fumer et, un an plus tard, ils sont encore 40 % à tenir bon. Les pneumologues danois qui ont fait cette expérience remarquent qu'en remplaçant le nom médical de la maladie par un terme imagé qui renvoie à sa cause, on dispose peut-être d'un moyen aussi peu coûteux qu'efficace de réduire les conduites à risque.