C’est une évidence : plus vous vous fixez des objectifs élevés, plus vous visez la perfection, moins vous avez de chance d’atteindre vos buts. C’est le cas pour toute une série d’activités, dont la recherche en psychologie.
Simon Sherry de l'Université Dalhousie (Halifax, Canada) et ses collègues ont eu l’idée de soumettre 1258 professeurs de psychologie américains et canadiens à un test de perfectionnisme. Ils ont ensuite comparé les résultats avec la productivité scientifique (nombres d’articles publiés) des professeurs. Résultat : la corrélation est assez bonne.
Faut-il en conclure que les auteurs prolifiques sont un peu moins pointilleux que les autres ? Pointilleux, peut-être : mais pas forcément moins consciencieux.
Car les auteurs de l’étude rappellent que le perfectionnisme est un défaut : il consiste à se fixer des objectifs irréalistes et se manifeste aussi par la peur de l’évaluation. On peut parfaitement être consciencieux sans être perfectionniste.
Sherry, S. B., Sherry, D. L., Hewitt, P. L., Flett, G. L., & Graham, A. R. (2009). Perfectionism dimensions and research productivity in psychology professors: Implications for understanding the (mal)adaptiveness of perfectionism. Canadian Journal of Behavioural Science, oct, 2010.
En ligne : http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3717/is_201010/ai_n56229041/?tag=content;col1