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« Ne pas chercher à remédier »
Le rôle du psychologue dans la prise en charge de la personne en situation de handicap mental (ou retard mental) est particulier. Il ne s’agit ici pas de guérir la personne, comme c’est le cas pour les psychopathologies, car il n’est pas de nature psychologique. Mais le rôle du psychologue n’en est pas moins important. « Il peut être très utile dans le volet éducatif », avance Christel Prado, présidente de l’Unapei (Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés) – fédération d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Car l’enjeu est le suivant : permettre à la personne en situation de handicap de mettre en œuvre ses compétences cognitives. Ce qui passe par un accompagnement personnalisé : « Il faut accepter la singularité des personnes et ne pas chercher à y remédier, et les accompagner pour compenser la majoration du handicap générée par la société. Ils ne sont pas malades. Ils ont des problèmes cognitifs qu’il faut accompagner », précise Christel Prado. L’expression « handicap mental » qualifie en effet à la fois une déficience intellectuelle et les conséquences qu’elle entraîne au quotidien. Il se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. L’intervention du psychologue pourrait les atténuer, à travers une démarche éducative. Mais elle fait encore trop souvent défaut à l’heure actuelle.