Le stress

Le mot « stress » est issu du latin stringere qui veut dire « serrer ». On retrouve cette même racine dans les mots « détresse » et « étreindre ». L’idée de stress renvoie à la notion de tension, de pression : être stressé, c’est être à la fois pressé et oppressé. La littérature sur le sujet est gigantesque, car le stress semble être devenu le mal de la civilisation contemporaine.

Quels symptômes ?

Plusieurs manières d’envisager le stress se sont succédé et coha­bitent encore, certaines relevant davantage des sciences médicales.

Le modèle de Karasek croise deux types de facteurs de stress : la demande (forte ou faible) faite à l’individu et le contrôle (fort ou faible) que ce dernier peut exercer sur son activité. D’où la possibilité d’établir une typologie des situations de stress au travail.

Le modèle de Laborit définit le stress comme réaction assurant la survie de l’organisme face à un danger. Cette réaction se produit lorsque l’individu, soumis à une situation stressante, n’a la possibilité ni de lutter, ni de fuir, subissant ainsi une « inhibition de ­l’action » aux conséquences po­ten­tiellement pathogènes.

Le modèle de Lazarus met en évidence le fait que l’individu procède à une double évaluation face à une situation stressante : celle, primaire, du danger ou de la menace que fait peser cette situation, et celle, secondaire, des ressources dont il dispose pour y faire face.

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Le modèle de Selye distingue trois phases : réaction d’alarme (temps de préparation, mo­bilisation des ressources de dé­fense), phase de résistance (com­plète adaptation à l’agent stres­sant et utilisation des ressources) et éventuellement phase d’épuisement (le sujet n’a plus les capacités à faire face, apparition de troubles somatiques).