Le XXIe siècle sera-t-il érotique ?

Capital économique, humain, social, culturel…, ces ma­nières de désigner les ressources des individus, inventées par les sociologues, sont aujourd’hui passées dans le langage courant. On a même parlé de « capital guerrier » pour désigner les ressources des bandes des cités. Mais de « capital érotique », jusqu’à présent, il n’avait guère été question ! Et pourtant, Catherine Hakim, sociologue à la London School of Economic and Political Science, affirme sans ambages que « le capital érotique est de plus en plus valorisé dans nos sociétés modernes, et représente un atout aussi important que le capital économique, social ou culturel ». Il joue non seulement dans la vie amoureuse et sur le marché du mariage, mais aussi sur le marché du travail, dans les relations professionnelles et autres interactions de la vie publique.