A partir d'une enquête auprès d'animateurs de centres de loisirs dans cinq villes du Val-de-Marne, le sociologue Francis Lebon a établi quatre profils pour cette profession essentiellement féminine. Pour certaines étudiantes, l'animation est un pont entre les études et un projet professionnel tournant autour de l'enseignement ou des arts du spectacle. On s'arme pour le futur en engrangeant de l'expérience, c'est une phase de préprofessionnalisation. Pour d'autres, l'animation est une activité désintéressée, quasi bénévole qui réclame « don de soi » et qui ne dure guère : le turn-over est alors très élevé. Il y a aussi des professionnels « par défaut » en attente d'autres perspectives dans la musique ou le théâtre. Enfin, il y a des animatrices plus âgées, moins diplômées : celles-ci sont employées dans des villes « populaires » et bénéficient d'un statut de la fonction publique territoriale.
Références
F. Lebon, « Les carrières des animateurs de centres de loisirs dans cinq villes du Val-de-Marne », in Olivier Douard (dir.), Dire son métier. Les écrits des animateurs, L'Harmattan, 2003.