Les citadins écolos

Lombricomposteur, recyclage, jardins partagés, achats en vrac, alimentation biologique… De plus en plus de citadins changent petit à petit leur mode de vie pour « recoller » avec la nature. Engagement écologique, phénomène de mode, ou culpabilité ?

En 2018, Sylviana n’a jeté que 240 grammes de déchets non recyclables. Cette mère de trois enfants a réussi cette prouesse alors qu’elle vit dans un appartement du centre-ville de Nantes. « Il y a trois ans, nous jetions, comme la plupart des Français, plus de 350 kg de déchets par an et par personne », confie-t-elle. Le déclic : sa première grossesse, il y a huit ans, durant laquelle elle a commencé sa transition écologique. « Quand on devient parents, on a une responsabilité envers notre enfant : celle de tout faire pour qu’il soit en bonne santé. Et cela passait par mieux manger », détaille cette mère au foyer de 38 ans. Mais les raisons d’adopter un comportement éco-responsable sont multiples.

Des facteurs psychologiques divers

D’après Karine Weiss, professeure de psychologie sociale et environnementale à l’Université de Nîmes 1, il existe trois grandes motivations : l’altruisme, l’hédonisme, et le conformisme à la norme sociale.

La première est en lien direct avec les capacités de l’individu à se projeter dans le futur. « Certaines personnes s’inquiètent plus de l’avenir que d’autres et sont donc capables de comprendre qu’il faut faire attention maintenant pour un futur meilleur », détaille Oscar Navarro, chercheur à l’Université de Nantes et président de l’Association pour la recherche en psychologie environnementale.