On trouve aujourd’hui des statues de pierre à l’entrée de tous les temples de la très bouddhiste Thaïlande : ils représentent des créatures de type variés, pour l’essentiel des lions, des chiens ou des hybrides de ces deux types de quadrupèdes mâtinés de singes ; et aussi des démons humanoïdes, qui arborent généralement les traits et costumes des divinités guerrières chinoises que le bouddhisme a relégué au rôle de gardiens des enfers.
La facture chinoise s’explique simplement : ces statues sont le résidu d’une ancienne mondialisation. Entre les XVIIe et XIXe siècles, les marchands chinois font la navette entre leurs pays et l’Asie du Sud-Est. Ils apportent en Thaïlande de la porcelaine et de la soie, et repartent avec du bois et du riz… Ces marchandises importées, plus lourdes que celles exportées, les obligent à lester les bateaux à grand renfort de pierres pour le trajet aller. Mettez des milliers de marchands chinois dans des centaines de bateaux, réduisez-les à l’inactivité forcée des longs mois de traversée… Et ils chercheront à s’occuper, si possible lucrativement.
Nos marchands s’embarquaient donc avec marteaux et ciseaux, et taillaient le lest ! Esthétiquement, ils s’appuyaient sur ce qu’ils supposaient que leurs clients attendaient, ce qui confère à ces statues un style intermédiaire entre ceux de Chine et de Thaïlande. On retrouve aujourd’hui ces statues par milliers, posées comme autant de jalons de l’ancien empire commercial chinois.
Cette photo montre un des pires démons redoutés alors en Asie : l’Occidental.
La facture chinoise s’explique simplement : ces statues sont le résidu d’une ancienne mondialisation. Entre les XVIIe et XIXe siècles, les marchands chinois font la navette entre leurs pays et l’Asie du Sud-Est. Ils apportent en Thaïlande de la porcelaine et de la soie, et repartent avec du bois et du riz… Ces marchandises importées, plus lourdes que celles exportées, les obligent à lester les bateaux à grand renfort de pierres pour le trajet aller. Mettez des milliers de marchands chinois dans des centaines de bateaux, réduisez-les à l’inactivité forcée des longs mois de traversée… Et ils chercheront à s’occuper, si possible lucrativement.
Nos marchands s’embarquaient donc avec marteaux et ciseaux, et taillaient le lest ! Esthétiquement, ils s’appuyaient sur ce qu’ils supposaient que leurs clients attendaient, ce qui confère à ces statues un style intermédiaire entre ceux de Chine et de Thaïlande. On retrouve aujourd’hui ces statues par milliers, posées comme autant de jalons de l’ancien empire commercial chinois.
Cette photo montre un des pires démons redoutés alors en Asie : l’Occidental.