On connaît depuis longtemps les deux types de photorécepteurs rétiniens impliqués dans la vision : les cônes et les bâtonnets. Ils sont connectés à des neurones baptisés cellules ganglionnaires, qui en recueillent l'information et la transmettent au niveau cérébral.
Il y a un peu plus de dix ans, les travaux d'Ignacio Provencio, de l'Université de Virginie, ont révélé l'existence d'un type de cellules ganglionnaires intrinsèquement photosensibles : les cellules ganglionnaires exprimant la mélanopsine, un photopigment inconnu jusque-là et qui se révéla particulièrement sensible à la lumière bleue. Ces cellules sont dédiées à la régulation des effets non visuels de la lumière. Ainsi, elles servent notamment de base à une transmission directe de l'information lumineuse vers le noyau suprachiasmatique, notre horloge biologique.