Si la comorbidité entre l’autisme et les troubles anxieux et dépressifs est connue, peu de recherches ont analysé les liens entre l’autisme et les idées suicidaires. Or, d’après une récente étude américaine, les idées suicidaires et le passage à l’acte concerneraient davantage les enfants autistes que les autres. Entreprise par quatre membres du département de psychiatrie du Penn State College of Medicine, cette recherche est la première réalisée sur le sujet sur un échantillon de grande ampleur : 791 enfants et adolescents autistes (dont les plus âgés ont 16 ans).
Précisons d’emblée que 537 des enfants de l’échantillon sont des autistes de haut niveau ou diagnostiqués Asperger, qui ont la possibilité d’exprimer leurs pensées. Par ailleurs, l’expression de « tentative de suicide » est à prendre ici dans sens plus large que la définition classique : dans le cadre de l’étude, elle désigne à la fois le fait d’attenter à ses jours mais aussi celui de se causer délibérément du mal – ce qui peut inclure les cas d’automutilation par exemple.