Les enfants peuvent avoir à témoigner sur un accident ou des violences dont ils ont été victimes. Entre l'événement et le témoignage, il y a un délai plus ou moins long. Quel en est l'effet sur leurs souvenirs ?
Deux psychologues néo-zélandaises ont testé des enfants, âgés de 5 à 7 ans, sur un événement intéressant pour eux : dans une pièce décorée en antre de pirate, un prétendu pirate les invite à se déguiser, à hisser une voile, etc. On forme cinq sous-groupes, dont chacun est interrogé à un moment différent : tout de suite après, un jour plus tard, au bout d'une semaine, d'un mois, et de six mois. Chaque enfant doit raconter ce qu'il se rappelle, puis on stimule sa mémoire (« Il paraît que tu t'es transformé en pirate ; qu'as-tu fait ? et quoi encore ? »). On lui demande enfin des détails précis (« De quelle couleur était le pantalon du pirate ? ») tandis que d'autres incitent à donner une réponse fausse (« Le pantalon du pirate était-il rouge et blanc ? », alors qu'il était bleu et blanc). Les principaux résultats :