Vu du côté du gendarme, verbaliser c'est juger : non pas être un distributeur automatique de peines, mais être juste. Son système de normes est l'équité plutôt que la légalité. Le premier critère est d'établir une limite entre l'admissible et l'inadmissible (les risques mortels pour autrui). Un autre élément est le degré d'identification du gendarme avec le contrevenant (travailleur de nuit pressé de rentrer chez lui, personne modeste qui aura du mal à payer son amende, etc.). De plus le gendarme sera plus indulgent avec une personne tranquille et déférente qu'avec un individu grossier.
Références
Renée Zauberman, « Le gendarme, un juge au bord de la route », Questions pénales, septembre 1998.