Le féminisme est à la fois posture personnelle et ensemble théorique. Aux racines plongeant en particulier dans la Révolution française, le mouvement aura connu un véritable éclat dans les années 1960-1970, avant de vivre un certain désintérêt ensuite, au point même d’avoir été déclaré moribond, en France, au début des années 1990. À cette époque, on l’oppose souvent à une expression devenue depuis désuète, le machisme.
Incarné par des personnalités, des écrivains ou des élus, il s’agit d’abord d’un combat mené en faveur de la condition féminine. Sans véritable institution de référence, le féminisme est sempiternellement en quête de renouveau, de reformulation, de relève. Traversés de divisions selon que l’on est plus ou moins en faveur de l’égalité, de l’identité, de la parité, de la mixité ou de l’équité, les féministes (hommes et femmes) n’ont pas produit un corpus unifié de références et de positions.
C’est en matière de politiques européennes de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des sexes, accompagnant une reformulation des politiques familiales françaises pour viser l’accompagnement des femmes sur le marché du travail, que le féminisme a trouvé ses nouveaux accents et ses nouveaux débats au cours des années 2000.