Un concept revient de façon récurrente dans la douzaine de contributions de cet ouvrage, celui de self-empowerment. Le terme, difficilement traduisible en français par « agencéité », désigne une prise de contrôle de soi, un processus consistant à se donner soi-même un pouvoir qui soit reconnu par les autres.
Car les peuples autochtones dont il est ici question (Aborigènes d’Australie, groupes indigènes du Pacifique…) ne sont pas présentés comme des victimes mais bien comme des sujets et acteurs d’un monde en transformation. Comment protéger ses singularités identitaires ? Comment reconquérir la fierté et l’estime de soi après une longue histoire de dépossession et de soumission ? Notamment à travers l’autogestion de projets culturels contemporains. Les créations artistiques (peinture, danse, théâtre, musique…) sont aussi des performances rituelles. Elles permettent d’explorer le passé, de réinterpréter la tradition pour appréhender les relations politiques du présent et favoriser la reconstruction identitaire : revendiquer des droits politiques ou territoriaux, donner à voir une image de soi nouvelle et maîtrisée, réarticuler des relations de genre, etc. L’organisation de festivals culturels indigènes représente aussi de propices occasions pour reconfigurer les alliances de ces groupes culturels marginalisés ou défavorisés.
Entre spectacle et politique, les performances culturelles sont donc décrites comme des tactiques de résistance aux pouvoirs dominants. Garder le contrôle de son image, collaborer sur un pied d’égalité avec les musées, les producteurs culturels ou les anthropologues, revendiquer le droit d’auteur et la propriété du patrimoine immatériel… Dans ces exemples, les Aborigènes australiens réussissent à contourner les représentations imposées par les gouvernements, par le marché de l’art et l’industrie culturelle, ou encore par les spectateurs et les touristes.
Car les peuples autochtones dont il est ici question (Aborigènes d’Australie, groupes indigènes du Pacifique…) ne sont pas présentés comme des victimes mais bien comme des sujets et acteurs d’un monde en transformation. Comment protéger ses singularités identitaires ? Comment reconquérir la fierté et l’estime de soi après une longue histoire de dépossession et de soumission ? Notamment à travers l’autogestion de projets culturels contemporains. Les créations artistiques (peinture, danse, théâtre, musique…) sont aussi des performances rituelles. Elles permettent d’explorer le passé, de réinterpréter la tradition pour appréhender les relations politiques du présent et favoriser la reconstruction identitaire : revendiquer des droits politiques ou territoriaux, donner à voir une image de soi nouvelle et maîtrisée, réarticuler des relations de genre, etc. L’organisation de festivals culturels indigènes représente aussi de propices occasions pour reconfigurer les alliances de ces groupes culturels marginalisés ou défavorisés.
Entre spectacle et politique, les performances culturelles sont donc décrites comme des tactiques de résistance aux pouvoirs dominants. Garder le contrôle de son image, collaborer sur un pied d’égalité avec les musées, les producteurs culturels ou les anthropologues, revendiquer le droit d’auteur et la propriété du patrimoine immatériel… Dans ces exemples, les Aborigènes australiens réussissent à contourner les représentations imposées par les gouvernements, par le marché de l’art et l’industrie culturelle, ou encore par les spectateurs et les touristes.