Les nouvelles clés du code de déontologie

Le code de déontologie 
des psychologues, texte de référence pour la corporation, est à l’image de 
la profession : 
en pleine mutation. 
Au point de l’avoir fraîchement actualisé et de souhaiter 
le réglementer.


Un peu d’histoire s’impose pour mieux saisir les spécificités du code de déontologie des psychologues. Si c’est en 1958 que l’Association professionnelle des psychotechniciens diplômés (APPD) pose les bases éthiques de la profession, ce n’est que trois ans plus tard, en 1961, que sera adopté le tout premier code de déontologie, élaboré par la Société française de psychologie (SFP). Il demeurera l’écrit de référence pendant près de trente-cinq ans. Puis, au cours de l’été 1994, il est repensé collégialement par les représentants de grandes associations, parmi lesquelles figurent l’Association des enseignants de psychologie des universités (AEPU), l’Association nationale des organisations professionnelles (ANOP) et la SFP. Deux ans plus tard, le code de déontologie est remis au goût du jour. Il ne demeurera en l’état que dix-sept ans, avant d’être actualisé à son tour. Et pour cause : entre les revendications corporatistes et l’émergence de diverses approches thérapeutiques et technologiques, la pratique de la psychologie évolue à grands pas. Ce travail de réécriture du dernier code aura duré près de huit ans, entre 2004, le début de sa refonte, et 2012, année de sa présentation officielle à la communauté professionnelle.

Plusieurs raisons ont motivé sa réactualisation en 2012. D’abord, ainsi qu’il fut souligné dans la présentation publique du code réactualisé, « il y avait nécessité (…) de prendre en compte les remarques formulées par la Commission nationale consultative de déontologie des psychologues (CNCDP). L’esprit du code et sa structure ont été respectés. Le travail de réécriture s’est focalisé sur une expression claire avec une idée par article. »