Un nouveau capitalisme se dessine, caractérisé par la prééminence de la finance et l’obsession de la rentabilité à court terme. Qualifié de « patrimonial » ou de « flexible », il aurait pour trait distinctif la fragilité. Celle des économies soumises aux soubresauts des marchés. Celle des organisations et des hommes, appelés à s’adapter sans cesse, au gré des vues changeantes des opérateurs financiers. Cette vision ne manque pas d’arguments. Elle n’en mérite pas moins d’être interrogée. Doit-on prendre pour argent comptant l’idée d’un processus inéluctable qui modèlerait les
sociétés selon les attentes des marchés financiers ? Assistons-nous à la convergence des économies vers un seul modèle de capitalisme, ou bien d’autres modèles continuent d’exister, bien que malmenés ?
sociétés selon les attentes des marchés financiers ? Assistons-nous à la convergence des économies vers un seul modèle de capitalisme, ou bien d’autres modèles continuent d’exister, bien que malmenés ?