Les objets connectés vont-ils révolutionner la médecine ?

Tension, nombre de pas, sommeil…,
tout (ou presque) peut se mesurer avec un smartphone.
 Gadget ou révolution médicale ?

Dix ans après le lancement des premiers objets connectés, le phénomène d’« automesure de soi » ne cesse de prendre de l’ampleur. 15 milliards de ces produits ont été commercialisés dans le monde, un chiffre qui devrait doubler d’ici 2020 selon le cabinet de conseil Gartner. Ces outils sophistiqués (encadré) permettent déjà aux médecins de surveiller à distance le diabète ou la tension de leurs patients. « La nouveauté, c’est que l’on va désormais surveiller la santé de personnes bien portantes », observe Laurence Allard, sociologue de l’innovation et maître de conférences à l’université Paris‑III.

Dépistage des maladies

Les praticiens restent partagés sur l’usage de ces objets connectés. Pour certains, ils marquent le passage d’une médecine curative à une médecine préventive avec à la clé un meilleur dépistage des maladies. Le développement d’échographes de poche connectés à des smartphones pourrait permettre, par exemple, de repérer à moindre coût les patients atteints d’anévrisme.