Quels symptômes ?
Sauf dans un contexte psychanalytique, la psychiatrie n’évoque plus des perversions, mais des paraphilies. Celles-ci comprennent l’exhibitionnisme, le fétichisme, le frotteurisme (se frotter contre une personne non consentante), la pédophilie, le masochisme, le sadisme, le transvestisme, le voyeurisme, et quelques autres plus rares comme la nécrophilie ou la coprophilie. Les termes « pervers narcissique » ou « personnalité perverse », désignant des manipulateurs, ne sont pas officiellement reconnus par les classifications psychiatriques.
La perversion se manifeste par la volonté d’utiliser l’autre selon son bon plaisir et de jouir sans limite. Absence totale d’empathie (les sentiments ou la souffrance de l’autre n’existent pas) ; tendance au passage à l’acte et à la transgression (obtenir immédiatement ce qui est convoité : statut social, être humain ou objet) en sont les deux caractéristiques principales. L’instrument du pervers est le langage, qu’il manie pour persuader, tromper, railler, humilier, si bien d’ailleurs que ses victimes restent sans voix, car tout dialogue est impossible.