• Les troubles anxieux
Les peurs diverses et variées (peur du noir, des chiens, des inconnus…) sont relativement fréquentes chez l’enfant et ne devraient pas inquiéter outre mesure les parents, tant qu’il s’agit de peurs isolées et passagères. On parle de troubles anxieux lorsque ces peurs ont des répercussions durables et quotidiennes sur la vie de l’enfant. Les troubles anxieux toucheraient environ 5 % des enfants. Le trouble d’anxiété généralisé (TAG) concerne des enfants qui s’inquiètent de façon excessive pour des situations quotidiennes, comme être à l’heure à l’école, réussir un exercice, ne pas oublier ses affaires… Ces peurs disproportionnées s’accompagnent souvent de problèmes de sommeil, de difficultés de mémorisation, de maux de ventre, de nausées, etc. Elles peuvent dans certains cas évoluer vers un trouble obsessionnel compulsif (TOC), dans lequel l’enfant va lutter contre cette angoisse en mettant en place des rituels compulsifs, comme le lavage répétitif des mains, des classements incessants de son matériel scolaire ou encore des comptages irrépressibles. Parmi les troubles anxieux il y a également les phobies, comme la phobie sociale ou la phobie scolaire, qui apparaissent plutôt à l’adolescence. Les thérapies cognitives et comportementales sont souvent efficaces dans les troubles anxieux, surtout pour ce qui concerne les phobies et les TOC.
• Les troubles dépressifs
Beaucoup pensent que la dépression ne concerne que les adultes. C’est faux. Il y aurait entre 0,5 et 3 % de dépressions chez les enfants et entre 3 et 14 % chez les adolescents, selon les estimations. Ces grands écarts viennent du fait que la dépression est souvent difficile à détecter chez les enfants. Elle ne se manifeste pas forcément par une tristesse visible au grand jour, mais plus souvent par des comportements d’évitement : refus d’aller à l’école, retrait social, sentiment d’ennui, perte d’appétit, troubles du sommeil… Il y a souvent chez ces enfants, d’un côté, un sentiment d’abattement, une perte d’estime de soi et, de l’autre, des réactions de révolte et de colère qui peuvent se traduire par de l’agressivité, des vols, mensonges répétés ou encore de l’hyperactivité. Pour traiter la dépression, la HAS (Haute Autorité de santé) préconise en première intention une psychothérapie de soutien. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, celle-ci peut être accompagnée dans certains cas d’un traitement par antidépresseurs.
• Les troubles de l’attention
Le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est souvent évoqué pour les enfants qui n’arrivent pas à tenir en place et qui ont de grosses difficultés de concentration. Mais son diagnostic est controversé. Certains y voient plutôt un symptôme de la dépression. Le TDA/H concernerait entre 3 et 5 % des enfants, dont trois fois plus de garçons que de filles. Dans ce trouble, il y a deux volets.