Les psys et vous

Qu’elle soit bienheureuse ou catastrophique, la rencontre avec son psy est toujours un moment décisif. La preuve…

Anne
Je sentais comme une odeur d’orange

J’ai eu besoin d’aller voir un psychanalyste pour gérer mon mal-être de l’époque. À chaque fois, je m’asseyais sur le canapé, posais mon sac à côté de moi, trouvais une place confortable et nous commencions à discuter. Il me posait des questions et je répondais le plus sincèrement possible.

Nous avancions de plus en plus dans le travail, cela me faisait le plus grand bien quand je lui ai fait part d’une sensation étonnante. C’était la deuxième fois qu’en parlant avec lui, je sentais comme une odeur d’orange. Il demanda à quoi me faisait penser cette odeur dans mon enfance. Impossible de trouver une corrélation. Il insistait lourdement sur mon père et je me sentais mal à l’aise de son insistance.

Après trois séances de plus, je me rendis compte qu’il y avait une mandarine qui pourrissait dans mon sac ! Le fait de poser mon sac, à côté de moi sur le canapé, me permettait d’en avoir les odeurs. Cette anecdote a eu pour effet une perte de confiance envers lui. Il a chuté de son piédestal, il est redevenu une personne qui pouvait se tromper.

Malgré tout, je ne le remercierai jamais assez de ce qu’il m’a apporté. Il m’a appris à gérer mon mal-être, en m’expliquant les différentes étapes de la déprime.

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Dès que j’en reconnais le ou les premiers signes, je réagis en fonction et me porte beaucoup mieux.


Anonyme
C’est un investissement que je ne regrette pas

J’ai une quarantaine d’années et consulte un psy humaniste depuis déjà huit ans.

À l’époque, je vivais une histoire avec une personne assez autoritaire et j’ai commencé à avoir des flash-back de moments très violents. J’ai compris qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, je pensais devenir folle... J’ai eu besoin d’aide et j’ai cherché l’adresse d’un psy. Pleine d’appréhension, je lui ai téléphoné pour prendre rendez-vous. Je me suis trouvé face à un homme très calme, très doux, souriant qui m’a accueillie dans son bureau. Lors de la première séance, le cadre a été posé et le travail a pu commencer…

Nous avons ainsi revisité mon passé – enfoui bien loin –fait de violences en tout genre et de manque d’affection. Aujourd’hui, cela a été exploré et j’ai pu m’en détacher…

Au fil du temps, nous avons pu parler de plein de choses : abandonnisme, manque de confiance en moi, faible estime de moi-même, blocages corporels, vie affective, problème face à l’autorité, affirmation de soi… Ma vie a changé grâce à ces petits moments de tête-à-tête. Mon psy, en plus d’être mon thérapeute, a parfois été un peu comme un père de substitution qui m’a guidée, m’a rassurée face à mes angoisses… Comme mon souhait est d’aller en profondeur, je continue à le voir… Cependant, je considère que je vais de mieux en mieux. C’est un investissement à la fois en temps, en énergie et en argent que je ne regrette pas. Ce n’est pas un caprice de fille riche car je gagne modestement ma vie. Simplement en terme de priorité, dans mon budget, mes rencontres avec mon psy sont plus importantes que de m’acheter des fringues à la mode… De plus, cela va bien au-delà de la consommation, c’est une philosophie de vie. Je me remets en question pour mieux vivre avec les autres et moi-même…


Dalmas
Nous avons suivi toutes ses recommandations. En vain !

Nous avons trois enfants. Les deux aînées sont des filles. Notre fils a été suivi pendant deux ans pour encoprésie primaire (caca à la culotte) par une pédopsychiatre. Ce suivi a eu lieu entre ses 4 ans et ses 6 ans à raison d’une séance toutes les trois à quatre semaines. La pédopsychiatre nous a expliqué que notre fils était passif-agressif et qu’il faisait caca à la culotte pour s’opposer à nous. Pendant la prise en charge, elle a demandé à ce qu’il lave lui-même ses slips souillés (jusqu’à 8 par jour !) et elle a demandé également à ce que son père fasse plus de choses avec lui afin qu’il sorte un peu de mes jupes. Nous avons observé à la lettre toutes ses recommandations, non sans mal car cela m’arrachait le cœur de voir mon petit pleurer en lavant ses slips. Il n’y a eu aucune amélioration de la situation. Au bout des deux ans, elle a proposé de compléter la prise en charge avec des séances de psychomotricité durant lesquelles notre fils devait faire des ronds au stylo. Au bout d’une dizaine de séances, n’y voyant aucun intérêt pour notre fils, nous avons arrêté la psychomotricité. C’est alors que me tournant vers les forums, je tombe sur le nom d’un service pluridisciplinaire spécialisé dans le traitement de l’encoprésie à Palavas-Les-Flots. Et là, enfin la compréhension et le traitement définitif de ce problème qui nous gâchait la vie. En trois mois, il était guéri. On nous a expliqué que ce n’était ni de sa faute ni de notre faute (contrairement à ce que l’on nous avait dit avant) et on l’a soigné (lavements, rééducation de la poussée, alimentation très riche en fibres.) Après sa guérison, nous sommes retournés en parler avec la pédopsychiatre qui l’avait suivi auparavant pour lui dire sans colère que nous avions trouvé la solution ailleurs. Nous n’avons pas trouvé professionnel qu’elle ne demande même pas où avait lieu cette prise en charge efficace afin d’y envoyer d’autres patients souffrant du même problème que notre fils. C’était il y a plus de trois ans, et il n’y a pas eu de rechute. Quel bonheur !