« Personne ne croyait que c’était vrai (…). Les autres gars en cure de désintoxication pensaient que nous n’étions pas addicts parce que l’Adderall n’était pas une vraie drogue… » Les propos de ce jeune homme récemment sorti de la McLean High School (1), en Virginie, ont été recueillis par Alan Schwarz, journaliste au New York Times, qui a réalisé une enquête approfondie sur la consommation de psychostimulants par les lycéens et étudiants aux États-Unis (2).
Le phénomène est connu : de plus en plus de jeunes Américains usent de médicaments divers leur permettant de booster leurs performances aux examens, pour espérer intégrer les meilleures universités du pays, et une fois admis dans ces établissements, se maintenir en haut du classement.
Parmi les substances utilisées, la Ritaline, un méthylphénidate, ou l’Adderall, des amphétamines, détournées de leur but premier : le traitement du trouble déficitaire de l’attention (TDA/H). Si ces substances permettent de calmer les personnes avec TDA/H ou de remédier à leurs problèmes de concentration, leur usage en l’absence de trouble permet d’augmenter les capacités de mémorisation et de rester éveillé plus longtemps qu’à l’ordinaire.
L’Adderall ou la Ritaline sont classées parmi les substances de Classe 2 dans la liste des substances contrôlées établie par la Drug Enforcement Administration (DEA), à cause de leur potentiel hautement addictif, indique Alan Schwarz dans son article. Ces médicaments partagent cette Classe 2 avec la cocaïne ou la morphine, souligne encore le journaliste américain.