Les troubles de personnalité unissent les psys

Le très moderne et nouvel Hôpital européen Georges-Pompidou ouvrait ses portes, du 21 au 24 juin derniers, aux psychiatres et psychologues européens concernés par les troubles de personnalité. Entre échafaudages et ouvriers au travail, chercheurs et cliniciens ont croisé leurs regards sur ces maladies mentales. Mais qu'appelle-t-on « troubles de personnalité » ? Tout individu se caractérise par une personnalité propre qui le rend prévisible dans son comportement, ses émotions ou ses opinions, au travers des événements de la vie quotidienne.

Mais lorsqu'une composante de la personnalité devient excessive, et surtout qu'elle engendre des difficultés relationnelles permanentes, et de la souffrance pour le sujet ou son entourage, on parle de troubles de personnalité : personnalités paranoïaque, schizoïde, antisociale, borderline, évitante, histrionique, dépendante, etc., elles sont classées en 10 familles par le DSM4 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Les discussions ont notamment porté sur le problème du diagnostic. Lorsque l'on sait que la moitié des patients déprimés souffrent de troubles de personnalité, et que cela entrave leur guérison, on comprend l'importance de les détecter. L'accent était donc mis sur une meilleure formation des psychiatres et psychologues sur ces troubles insidieux.

Les participants ont par ailleurs souligné la nécessité d'une parité entre psychiatres et psychologues ainsi que d'une ouverture aux différentes écoles : psychanalytique, cognitivo-comportementale, biopharmacologique, génétique. Déjà, les prises en charge sont de plus en plus conjointes et certains admettent que le choix de la thérapie dépend du type de trouble.

Ce congrès est ainsi en lui-même un événement, puisqu'il rassemblait pour la première fois toutes ces approches sur ce thème. -

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