Massacres : la mémoire en ligne. Trois questions à Jacques Sémelin

massviolence.org se présente comme une encyclopédie en ligne des violences de masse, massacres, génocides… Son initiateur dresse un premier bilan d’étape…

Quelles raisons ont présidé à la création du site massviolence.org ?

Avant tout, parce qu’il n’existait pas de base de données à l’échelle internationale rassemblant l’ensemble des connaissances sur ce que nous appelons « violences de masse » (qu’on les qualifie de génocides, massacres, nettoyages ethniques, etc.).

Notre encyclopédie veut ainsi offrir un service public universel : animée par des chercheurs, elle est en accès libre, principalement en anglais, pour étendre sa réceptivité internationale. Son but est d’abord de réunir des données fiables sur ces événements très sensibles, et d’en proposer des analyses pluridisciplinaires. Ce site voudrait être le sismographe de nos connaissances sur ces questions, un outil dédié à la recherche et à l’enseignement.

Nous avons été surpris par l’impact de notre initiative. Plus de 20 000 connexions d’une centaine de pays après deux jours d’ouverture ! Aujourd’hui, nous atteignons 260 000 connexions avec une moyenne de 385 par jour. Le monde entier est venu sur notre site sauf trois pays : Corée du Nord, Somalie et Turkménistan. En tête viennent les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Cette fréquentation mondiale, très encourageante, confirme que nous répondons bien à une attente.