La littérature scientifique a abondamment montré combien la mémoire des victimes peut jouer de mauvais tours. De nombreuses recherches sur la psychologie des témoins ont prouvé que les témoignages oculaires sont soumis à de multiples biais et erreurs de jugement sur les visages par exemple, et les situations vécues en général. De même, il a été démontré par les travaux d'Elizabeth Loftus qu’il était parfaitement possible d’induire des « faux souvenirs » chez des victimes ou des patients. Des recherches récentes ont rendu les chercheurs très sceptiques quant à la possibilité de retrouver le souvenir d’un traumatisme passé (viol ou inceste) au cours d’une thérapie.