Misère du célibat !

Même si les mœurs changent, le couple reste la norme : les célibataires continuent d'être victimes de préjugés sociaux qui vont jusqu'à biaiser les recherches scientifiques, renforçant ainsi leur stigmatisation.

Le trimestriel Psychological Inquiry consacre un numéro double aux singles, entendre tous ceux et celles qui ne vivent pas au sein d'un couple stable. Bella DePaulo et Wendy Morris, toutes deux psychologues, y dénoncent les préjugés et les mesures discriminatoires dont ces personnes sont victimes.

Il y a d'abord la vie quotidienne : alors que les couples bénéficient de nombreux avantages financiers (réductions fiscales, prise en charge du conjoint par la sécurité sociale, cotisations à prix réduit...), les personnes seules sont souvent discriminées. Les hôtels et les tour-opérateurs, par exemple, leur font payer un supplément.

Viennent ensuite les représentations : selon bien des enquêtes, les gens mariés (ou vivant en couple) sont vus comme plus heureux, plus généreux, plus sûrs d'eux. En outre, ajoutent les deux chercheuses, les formulaires administratifs demandent aux personnes seules si elles sont célibataires, veuves ou divorcées, mais ne demandent pas aux gens mariés s'ils en sont à leur premier, second ou troisième mariage...