MOUVEMENTS

La critique schmittienne du droit est aujourd'hui mise à profit par Giorgio Agamben, Etienne Balibar ou Toni Negri pour fonder une critique « de gauche » des démocraties parlementaires contemporaines, conçues comme un « Etat d'exception continu ». Le philosophe Jean-Claude Monot reconnaît à ces auteurs une juste dénonciation des « zones d'exception » existant aux frontières de l'Etat de droit (de Guantanamo au traitement des sans-papiers), tout en leur reprochant de minorer les vertus des institutions démocratiques existantes. T. Negri, en entretien, répond à ces critiques. Si Carl Schmitt est à ses yeux un ennemi à combattre, son héritage théorique demeure un défi pour la pensée libérale.