Que n'a-t-on pas écrit sur Napoléon ? Il y eut les propagateurs de la légende noire qui, comme Mme de Staël, stigmatisaient cet être « gauche » et « arrogant » réunissant « toute la mauvaise grâce d'un parvenu à toute l'audace d'un tyran ». Il y eut ceux qui se firent l'écho de la légende dorée comme Alfred de Musset soulignant que, sous l'Empire, un « seul homme était en vie alors en Europe » et que « le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l'air qu'il avait respiré ». Et il y eut tous ceux qui, empruntant aux deux légendes, tentèrent d'ajouter leur touche au portrait de ce maigre capitaine d'artillerie corse devenu empereur. Le nombre de titres est d'ailleurs immense : il y aurait plus de livres et d'articles consacrés à Napoléon qu'il ne s'est écoulé de jours depuis sa mort.
Marc Olano