Nous devenons de plus en plus intelligents

Le QI (quotient intellectuel) augmente de 3 points en moyenne par décennie ; ce que l'on attribue à un environnement plus stimulant, à des progrès en santé, en éducation...

Mais élévation du QI signifie-t-elle élévation de l'intelligence ? Si oui, raisonne le psychologue australien Robert W. Howard, on devrait en constater les effets dans les domaines de la vie où la réussite exige de l'intelligence. C'est ce qu'il entreprend d'examiner.

Première hypothèse : une élévation générale du niveau intellectuel devrait se traduire par des proportions plus élevées d'enfants surdoués, plus faibles d'enfants « débiles ». Est-ce le cas ? Pour les surdoués, on ne peut rien dire, faute de statistiques fiables et de critères d'identification constants. Quant aux « débiles », la proportion des enfants sévèrement retardés ne change guère (0,31 % de la population), mais la proportion d'enfants identifiés comme « débiles légers » dans les écoles américaines a diminué, passant de 2,2 % en 1976-1977 à 1,3 % en 1997-1998.