Ordre des psychologues : quelle est la situation à l'Etranger ?

Suite à notre article sur la question de la création d’un ordre des psychologues en France, nous vous proposons cette semaine un petit panorama des ordres de psychologues à l’étranger. Que se passe-t-il au Québec, en Europe ? Peut-on s'inspirer de certains exemples, ou la France est-elle un cas à part ? Le Cercle Psy a enquêté.
Partisans et détracteurs d’un ordre français brandissent souvent l’exemple ou le contre-exemple d’ordres des psychologues à l’étranger pour argumenter leur position. Ainsi, où existe-t-il un ordre des psychologues ? Comment ces structures se portent-elles ? Font-elles consensus ? Et finalement, en dépit des différences culturelles, un modèle d’ordre des psychologues est-il « importable » en France?

Un seul ordre dans le monde francophone

Régulièrement cité dans le débat français, l’Ordre des psychologues du Québec existe déjà depuis près de cinquante ans. Il s’est mis en place assez naturellement : « Cela suivait assez le courant des choses. Les psychologues se sentaient tout simplement reconnus comme des professionnels via la création de cet ordre, ils n’y voyaient donc pas d’objection », déclare Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec (voir notre entretien).
Fondé sous l’impulsion du gouvernement québécois, l’Ordre, en étroite collaboration avec les universités, supervise les formations en psychologie proposées dans la province. Ainsi la formation minimale du psychologue s’est récemment trouvée modifiée : un doctorat est aujourd’hui requis pour être reconnu comme psychologue professionnel. La formation comporte « 2 300 heures de pratique, dont 700 heures de stage, et 1 600 heures d’internat dans un milieu dépendant de la spécialité », précise R.-M. Charest.