Pédagogies et psychothérapies

Le partage des savoirs est-il une idée neuve ?

Reçu de Pierre Landry, ce témoignage de sympathie assorti de quelques commentaires :

En tant que fidèle lecteur de votre revue depuis sa création, je voudrais vous féliciter pour la pertinence de vos dossiers. À propos des pédagogies alternatives, vous citez des pédagogies nées pour la plupart dans la première partie du 20e siècle : Freinet, Montessori, Illich, Summerhill… Bien sûr, il est difficile d’être exhaustif en si peu de pages. Cependant, il aurait été possible de signaler le développement plus récent de ce véritable mouvement pour l’apprentissage coopératif que constituent les Réseaux d’échanges réciproques de savoirs, qui ont fêté leur 50e anniversaire en octobre 2021 à Strasbourg. Ils font même l’objet d’une formation délivrée aux enseignants par le réseau Canopé de création et d’accompagnement pédagogique. Par ailleurs, peut-on considérer que la Khan Academy soit une pédagogie nouvelle alors qu’elle consiste principalement à présenter un élément d’une discipline suivi d’un test d’évaluation ? N’est-ce pas confondre instruction (acquisition de savoirs) et éducation (développement de l’autonomie, du rapport aux autres et du sens critique) ? Votre commentaire le suggère : « Il faudrait pouvoir évaluer si l’école forme des enfants qui deviendront des adultes heureux, capables d’être autonomes et de coopérer. » Vous faites la même remarque à propos de la pandémie : « C’est que l’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage de connaissances. Pour les élèves et les étudiants, elle est aussi, peut-être surtout, un espace de socialisation, un monde dans lequel on grandit, où on devient un jeune adolescent et un jeune adulte en se détachant progressivement de la famille. » Encore merci pour votre contribution à la diffusion de travaux de sociologie qui nous aident à mieux comprendre ce que c’est que d’être humain.