Une étude conduite aux Pays-Bas et en Belgique, une semaine après les attentats du 11 septembre, établit un lien direct entre notre degré d'identification au groupe des victimes et l'intensité de nos peurs. Les psychologues ont proposé à des sujets deux types de récits. Dans l'un, les victimes du World Trade Center étaient désignées en tant qu'occidentales ; l'autre récit mettait en avant leur identité américaine. Les sujets soumis au premier récit, mus par un sentiment d'appartenance, ont exprimé de fortes craintes à l'égard du monde musulman. Dans le second groupe, les sujets, renvoyés à leur identité européenne, se sont montrés moins concernés et plus sereins.
Références
Muriel Dumont et al., « Social categorization and fear reactions to the September 11th terrorist attacks », Journal of Social Psychology, vol. XXIX, décembre 2003.