Plasticité, comment le cerveau se transforme

La plasticité cérébrale intervient à plusieurs niveaux dans le cerveau : des synapses aux réseaux de neurones. Nécessaire à l’apprentissage, la plasticité reste toutefois limitée et diminue avec l’âge.

La notion de plasticité cérébrale fut proposée pour la première fois en 1890 par le psychologue et philosophe américain William James. Elle correspond à la capacité qu’a le cerveau de modifier son fonctionnement au cours du temps et des expériences vécues. À partir des années 1950, les progrès de la technologie permirent de commencer à mettre en évidence la nature de cette plasticité, qui apparaît aujourd’hui comme essentiel à la physiologie du cerveau, c’est-à-dire à son bon fonctionnement et même au-delà.

La plasticité est une propriété des deux principaux types de cellules composant notre cerveau : les neurones et les cellules gliales. Les 100 milliards de neurones de notre cerveau sont caractérisés par leur capacité à traiter et à transmettre rapidement des informations aux autres neurones. En moyenne, chaque neurone réalise 10 000 connexions neuronales, qui sont en perpétuel réajustement, de jour comme de nuit, du début de notre vie embryonnaire à notre mort.

Les cellules gliales, dix fois plus nombreuses que les neurones chez l’homme, ont, quant à elles, fait l’objet d’un intérêt croissant ces dix dernières années. Alors qu’on leur a, pendant de nombreuses années, uniquement attribué un rôle de soutien des neurones, les chercheurs ont démontré que les cellules gliales nourrissent également les neurones et les protègent d’un point de vue immunitaire. Surtout, les cellules gliales recyclent tout ce que libèrent les neurones pour optimiser leur fonctionnement et accélèrent la transmission de l’information nerveuse. Une particularité du cerveau d’Albert Einstein 1 est qu’il contenait un nombre important de cellules gliales, en particulier dans les régions du cerveau impliquées dans le raisonnement et l’imagination. Les cellules gliales sont donc essentielles au bon fonctionnement du cerveau.