Points de repère : Les sciences humaines et la santé

Histoire de la médecine

Les Grecs et le serment d'Hippocrate, Oribase (325-403) de Byzance et sa monumentale encyclopédie médicale, Avicenne et les médecins arabes, les premiers anatomistes... L'histoire de la médecine a longtemps retracé les avancées de cette science au fil des civilisations. Depuis le début du xxe siècle, cette histoire est interrogée par les développements de l'histoire des sciences, prenant des orientations plus critiques.

L'un des pionniers de cette nouvelle histoire de la médecine est l'Allemand Henry Sigerist (1891-1955), fondateur de l'Institut d'histoire de la mé-decine aux Etats-Unis, qui initie une approche culturelle, sociale et économique de la discipline.

En France, les travaux de Georges Canguilhem et de Michel Foucault questionnent le rôle de la médecine dans une vision plus large de l'individu ou de la société.

De l'histoire des grandes épidémies au vécu des malades, de la vie de laboratoire à l'analyse des institutions..., l'histoire de la médecine se déploie aujourd'hui dans le vaste champ de l'histoire culturelle.

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Sociologie de la santé

La sociologie de la santé naît dans les années 50 aux Etats-Unis. Elle est alors avant tout une sociologie de l'institution médicale, qui s'intéresse à l'hôpital, son organisation, au rôle et au pouvoir du médecin. Après la sociologie fonctionnaliste (Talcott Parsons), le courant interactionniste (Everett Hughes, Erving Goffman, Howard Becker...) investit l'hôpital comme terrain d'étude en développant des enquêtes empiriques novatrices sur la formation des médecins, leurs interactions avec les patients, la gestion du « stigmate ». Un chercheur comme Anselm Strauss consacrera d'ailleurs toute sa carrière à l'analyse du monde médical.