Ce que l’X fait aux gens
A la suite de l’article de Renaud Chartoire sur l’influence des films X (N°262, août-septembre 2014, p.14) , Daniel Guillon-Legeay a posté ce commentaire :
Il m’est avis que l’article peut sembler un peu insatisfaisant, non pas tant en raison d’une éventuelle pruderie que de son caractère strictement descriptif. Il n’interroge pas les raisons du succès de la pornographie, de son caractère envahissant dans la psyché de nos contemporains, ni de ses effets possiblement aliénants ou, à l’inverse, libérateurs. Or, il me semble que c’est là que réside tout le problème..
D. Guillon-Legeay
Réponse : C’est une bonne question, mais le sondage Ifop à l’origine de cet article n’attribue que des effets assez bénins à la pornographie : éternels petits complexes masculins, mode épilatoire pour les femmes, et reproduction de positions vues à l’écran. Rien de bien méchant. Ils ont déjà été signalés au Canada (voir notre Hors-série n°10, «Le Sexe dans tous ses états»). Aux Etats-Unis, un débat virulent, lancé par des intellectuelles féministes, oppose abolitionnistes et libéraux. Les premiers jugent que le cinéma X est une pratique dégradante pour les femmes, et qu’il incite les hommes au viol. Les libéraux n’y voient qu’une forme d’expression parmi d’autres, qui peut avoir de bons et de mauvais côtés, mais ne peut légitimement pas être interdite. La question des effets massifs -négatifs ou positifs- de la consommation de pornographie n’est en fait pas du tout réglée. Pas plus que celle des effets de la télévision sur les enfants.....