Pourquoi la nature nous fait du bien

Elle éclaircit nos idées, diminue le stress, rend plus intelligent... même sur un simple écran ! Des psychologues s'intéressent aujourd'hui aux effets bénéfiques de la nature sur l'être humain. Que leurs études confirment le sens commun ou nous surprennent, reste à savoir pourquoi elle garde une telle puissance dans le monde moderne.
Les plantes sont nos amies. Elles produisent l’oxygène nécessaire pour respirer. Elles nous servent d’aliments. Mais il y a plus. Elles nous apportent aussi du bien-être. L’expérience ordinaire le confirme : le retour du soleil, une petite marche en campagne, un séjour à la mer ou à la montagne ont des effets bénéfiques sur le moral. Le savoir populaire en témoigne aussi à travers les expressions courantes - « se mettre au vert », « aller prendre l’air » - qui soulignent que la nature est bienfaisante.
A quoi attribuer exactement ce bien-être ? Est-ce la simple vue des plantes et des paysages qui possède des vertus apaisantes ? Est-ce le soleil ou l’air pur qui stimule un centre du plaisir, associant la nature à des moments de détente ?
Depuis quelques années, les recherches se multiplient dans le cadre de la psychologie de l’environnement (voir encadré) pour tenter de comprendre l’impact de la nature sur notre santé mentale. Et intégrer ses effets dans le cadre des pratiques psychothérapeutiques.

La nature rend-elle plus intelligent ?

Il nous arrive tous, lorsqu’on on est absorbé par une tâche cognitive complexe et fatigante (préparation d’un concours, travail sur un projet difficile), d’éprouver le besoin de s’arrêter et de sortir un moment pour se détendre. Et durant cette pause, les idées s’éclaircissent soudain tout à coup. Le psychologue Stephen Kaplan, pionnier des études en psychologie de l’environnement, a cherché à savoir si cette « restauration » cognitive est la même selon que le moment de détente a lieu dans la nature (une petite marche dans un parc), dans un milieu urbain (dans une rue), ou en restant dans un appartement. Ses expériences concluent à un effet de restauration meilleur lorsque le sujet de l’environnement naturel (1).