Dans les années 1980 on s’inquiétait déjà de sa dégradation. Les tracas, réellement évaluables ou bien seulement ressentis, poussaient à des mobilisations de certaines catégories de
la population : fonctionnaires, retraités, cadres, mais aussi anciens combattants, handicapés, médecins. Statistiquement, toutes les méthodes possibles ont depuis été éprouvées, avec des bagarres régulières entre Insee, associations et organisations syndicales. Les accusations de manipulation ont également fleuri chez les responsables politiques.
En 1991 deux tiers des Français étaient « inquiets » pour leur pouvoir d’achat.
La proportion était exactement la même en 2002. En 2004, l’enseigne Leclerc dénonce le tassement de leur « pouvoir d’achat effectif ». Le sujet est devenu un thème clé de l’élection présidentielle de 2007, avec le candidat Sarkozy déclarant : « Je veux être le président du pouvoir d’achat ».
De fait on parle moins souvent du pouvoir d’achat lorsqu’il
est en augmentation, qu’en période de stagnation, de régression ou d’amputation (supposée ou avérée). La grande nouveauté est que la préoccupation s’est vivement politisée.