On ne choisit pas son prénom. Est-il pour autant sans incidence ? Quand on s’appelle Dylan, Claudine ou Cunégonde, a-t-on les mêmes interactions sociales que si l’on se prénomme Anne, Pierre ou Laurent ? Carte de visite, le prénom permet à celui qui ne nous connaît pas de se forger une première impression. Le jeu des préjugés a donc ici tout loisir d’opérer.
Une étude européenne s’est intéressée aux répercussions des prénoms sur la vie de leurs détenteurs. Pour ce faire, les chercheurs ont dans un premier temps demandé à un groupe d’enseignants d’évaluer une liste de prénoms. Certains comme Alexandre ont été jugés positivement, d’autres moins, tels que Kévin ou Chantal. L’équipe s’est ensuite rendue sur la version allemande du site de rencontres eDarling, et a constaté que les personnes dont le nom est connoté négativement ont moins de contacts que les autres. Kévin reçoit en moyenne deux fois moins de messages qu’Alexandre !