La France reste dans le peloton de tête des consommateurs de médicaments psychotropes. Environ 5 % des Français en prennent régulièrement, toujours sur prescription, car ces médicaments ne sont pas en vente libre. En croisant ce chiffre avec ceux des pathologies, dépressions* et troubles anxieux surtout, il ne semble pas y avoir réellement de surprescription, étant donné que ces troubles touchent 5 à 10 % de la population. Trois réels problèmes émergent cependant :
Le premier est celui de la juste répartition de ces prescriptions. Nombre de personnes (entre 25 et 50 %) souffrant de dépression sévère ne sont pas « détectées » et donc pas traitées. À l’inverse, on note des prescriptions excessives pour des troubles légers ne relevant pas de traitement psychotrope. Le second problème est celui de la durée des traitements : souvent trop courte, avec un risque élevé de rechute et parfois trop longue, sans bénéfice clair. Le troisième problème est celui du choix du traitement : il existe des centaines de psychotropes, il faut parfois plusieurs essais pour trouver le traitement approprié à tel ou tel patient.