Chantiers, grues à perte de vue, immeubles qui poussent dans le gris de la pollution…, Pékin connaît actuel-lement une urbanisation fulgurante. Les adaptations nécessaires en termes de gestion urbaine et les évolutions sociales dans les quartiers d’habitation sont immenses. « Bianhua henda », disent les Pékinois, « les changements sont grands » : économiques, urbanistiques, sociétaux. Avant l’instauration du communisme, en 1949, les siheyuan, maisons à cours carrées de briques grises à un étage, composaient la ville traditionnelle. Pendant la période communiste, jusqu’aux années 1990, les employés-habitants vivaient sur leur lieu de travail, hébergés par leur entreprise, l’unité de travail, ou danwei. Le système de la danwei prenait en charge la vie des Chinois « de la naissance à la mort » : scolarité, travail à vie, loisirs, santé, etc.
La vie privée était inexistante mais fortes étaient les solidarités entre voisins.
Marc Olano