A l'occasion d'une étude comparative sur la santé des mères en Algérie et au Liban, deux chercheurs du Centre français sur la population et le développement (Ceped) montrent que, contrairement à une idée répandue, le taux de mortalité infantile est un indicateur moins pertinent que le taux de mortalité maternelle pour évaluer l'état sanitaire d'un pays. Dans les pays arabes en particulier, la mortalité infantile a baissé de moitié depuis les années 60 pour avoisiner 60 décès d'enfants pour 1 000 naissances vivantes (contre moins de 10 dans les pays développés). Dans le même temps, la mortalité maternelle est restée à un niveau élevé : plus de 100 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (contre moins de 30 dans les pays développés).
Références
« La santé des mères en Algérie et au Liban » Yara Makdessi et Schéhérazade Tamouza, La Chronique du Ceped, n° 33, avril-juin 1999.