Se guérir des «sorts» dans la France d'aujourd'hui

Les jeteurs de sorts et les actes de sorcellerie n’ont pas disparu aujourd’hui… du moins si on en juge les pratiques de désenvoûtement de certains guérisseurs.

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La sorcellerie dans le bocage.

Au début des années 1970, Jeanne Favret-Saada arrive dans le bocage normand pour y enquêter sur des faits de sorcellerie rapportés (et moqués) par la presse locale.

Malgré les résistances, la jeune ethnologue parvient à entrer en contact avec un couple – les Babin – dont le mari avoue être victime d’un jeteur de sort. Comment expliquer autrement la succession de malédictions : ses bêtes qui tombent l’une après l’autre, l’impuissance qui l’empêche de consommer son mariage, etc. Les Babin se confient volontiers à J. Favret-Saada parce qu’ils pensent qu’elle pourrait les aider. D’observatrice, notre ethnologue va, sans l’avoir voulu, s’impliquer personnellement dans l’affaire.