Serigne Lahbib Ndiaye : le Sénégal manque de psychologues

Peu nombreux, formés à l'étranger, confondus avec les psychiatres, les psychologues sénégalais doivent accomplir des efforts permanents pour se faire reconnaître. Explications du président de l’Association Sénégalaise pour le développement de la psychologie appliquée (ASDEPA).
« Nous sommes confrontés à un manque de psychologues pour couvrir les besoins minimaux des structures de soins et d'accompagnement. » C’est le constat sommaire dressé par Serigne Lahbib Ndiaye, président de l’Association sénégalaise pour le développement de la psychologie appliquée (ASDEPA). L’état de délabrement avancé des structures d’accueil des malades n’est rattrapé que par le dévouement des personnels soignants, observe ce psychologue sénégalais qui a fondé l’ASDEPA à Dakar en 2003, pour promouvoir l’exercice de la psychologie... et d’abord la démystifier. « Nous nous efforçons de faire connaître la psychologie et sa différence avec la psychiatrie. Ici, la confusion entre psychologie et psychiatrie est entretenue par le fait que ce sont les psychiatres qui, pendant longtemps, ont fait office de psychologues. Nous essayons de faire comprendre que les psychologues ne sont pas là seulement pour traiter les cas relevant de la psychiatrie », explique Serigne Lahbib Ndiaye.