Apparu dans les années 80-90, le social-libéralisme désigne une tentative de synthèse entre l'héritage de la social-démocratie (l'Etat providence) et les exigences de l'économie de marché (flexibilité, concurrence, privatisation...). Pour Philippe Frémeaux, s'il est un piège que la gauche doit éviter, c'est bien celui-ci : répondre aux sirènes de cette nouvelle doctrine sous prétexte qu'elle serait un compromis acceptable face aux menaces de la mondialisation. Cette dernière, prévient-il, « n'est pas seulement le nom aujourd'hui donné à l'intégration croissante des économies nationales, c'est aussi un outil idéologique au service du discours économique libéral à présent dominant ». Elle ne saurait par conséquent justifier a priori la primauté de l'économique sur le social et le politique.
Sortir du piège. La gauche face à la mondialisation
Philippe Frémeaux, Syros, 1998, 204 p., 95 F.