Toucher pour convaincre

Les recherches sur la communication non-verbale ont amené un certain nombre de spécialistes à s'intéresser aux vertus du contact corporel : dès les années 40, des études ont suggéré que le simple fait de toucher, même furtivement, son interlocuteur pouvait modifier ses dispositions. Par la suite, des expériences ont montré qu'un garçon de café ou une serveuse qui touche le bras de ses clients reçoit beaucoup plus fréquemment un pourboire que celui qui s'en abstient. De même, un vendeur, un enquêteur de rue, un mendiant obtiennent de bien meilleurs résultats auprès de leurs vis-à-vis s'ils les touchent discrètement. Sans oublier, bien sûr, les effets positifs du toucher mis en évidence dans toutes sortes de relations thérapeutiques. Fort de ces précédents, Nicolas Guéguen, chercheur au Gresico, a conçu une application possible de cette hypothèse tactile dans le domaine de la pédagogie. On peut se demander, en effet, si un élève touché par son professeur ne développerait pas de meilleures dispositions envers lui.