Au Québec, les étudiants handicapés font l’objet d’attentions bien réelles. Ainsi, les universités leur proposent soutien et accompagnement pour mener à bien leur cursus. Mais ces mesures sont-elles efficaces ? C’est la question posée par l’université Laval, dans une étude conduite auprès de ses propres cohortes inscrites en premier cycle entre 2005 et 2016. Première observation, les jeunes en situation de handicap décrochent moins souvent leur diplôme que les autres étudiants (48 % contre 60 %). Autre spécificité, ils poursuivent leur cursus un peu plus longtemps (1,5 session de plus), peut-être parce qu’ils suivent moins de cours par session. Pour autant, ces jeunes ne sont pas plus absents, du moins jusqu’à la troisième année d’étude. Cette persévérance contribue probablement à limiter l’écart de diplomation avec les autres.