Vers une ONU parallèle ?

Créer une « Ligue des démocraties » qui interviendrait plus efficacement que l’Onu en matière de violation des droits de l’homme, de changement climatique et de génocides… Est-ce une bonne idée ?

« Dieu merci l’Onu va mourir. Ses échecs abjects ne nous ont apporté que l’anarchie. Le monde a besoin d’ordre. » Ainsi s’exprimait Richard Perle dans le quotidien britannique The Guardian du 21 mars 2003. Peu d’intellectuels néoconservateurs ont été aussi clairs que lui sur ce qu’ils pensaient de l’Onu et de son rôle. Mais si cette position est radicale, elle n’est pas isolée. Michael J. Glennon, professeur de droit international à la Tufts University (Boston), affirmait au même moment dans le bimestriel états-unien Foreign Affairs : « Le grand objectif (géopolitique) du xxe siècle – encadrer l’utilisation de la puissance par le droit international – a échoué. » Au lendemain du tsunami qui ravagea l’Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004, les États-Unis, l’Inde et l’Australie avaient déjà proposé de ne pas passer par l’Onu pour distribuer l’aide et de créer une nouvelle institution.

Richard Perle, « Thank God for the death of the UN », , 21 mars 2003.Michael J. Glennon, « Why the Security Council failed », , mai-juin 2003.Thomas Carothers, « Is a League of Democraties a good idea? », , mai 2008.