Par sa focalisation sur les viols collectifs, le discours médiatique a, selon l'anthropologue Christelle Hamel, accentué le processus de stigmatisation des « jeunes de banlieues ». Les fameuses « tournantes » y ont été présentées comme un phénomène en croissance exponentielle, qui aurait valeur de rituel pour des agresseurs de plus en plus jeunes, qui ne semblaient pas être conscients de commettre un crime. De plus, la succession d'émissions abordant alternativement la question de la violence des jeunes et l'immigration « a fait émerger un système de représentations qui assimile jeunesse à délinquance, jeunes délinquants à jeunes issus de l'immigration, et enfin jeunes issus de l'immigration à violeurs ».
Marc Olano