« Visibles mais peu nombreux » : c'est l'expression utilisée aussi bien dans des chancelleries que des rédactions au début des années 90 pour désigner les migrants roumains arrivés dans les pays d'Europe occidentale, dans le sillage de la chute du mur de Berlin. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés ? Sont-ce tous des réfugiés ou des migrants illégaux ? Quel a été l'impact des technologies de l'information et de la communication comme Internet sur leur mobilité ? C'est ce que les quinze contributions réunies sous la houlette de Dana Diminescu dans un esprit de pluridisciplinarité (on compte aussi bien parmi les contributeurs des géographes que des sociologues, des politologues ou des ethnologues) s'emploient à examiner en replaçant les pratiques mobilitaires des Roumains dans des perspectives historiques et internationales (Ire partie), avant de porter leur attention sur les migrations ethniques (IIe partie), la présence roumaine dans le bassin méditerranéen (IIIe partie), enfin des flux spécifiques comme le trafic de femmes, les étudiants roumains et ce qu'un contributeur appelle joliment l'« e-communautarisme » roumain (IVe partie).
Marc Olano